Le naufrage du Saint-Jean, survenu dans le Finistère Sud en décembre 1899, fut un drame maritime marqué par une violente tempête qui s’abattit sur les côtes bretonnes.

La tempête de 1899

À la fin de l’année 1899, une tempête, aujourd’hui oubliée, s’abat sur les côtes du Finistère avant de déferler sur les terres.

Dans la nuit du jeudi 28 décembre, précisément à 1h35, la foudre s’abat sur la cathédrale Saint-Corentin, à Quimper. Par chance, l’édifice est protégé par un paratonnerre, ce qui évite les dégâts. La foudre tombe également sur l’Odet et suit le fil de l’eau. À trois reprises, elle frappe la ville, sans faire de victime ni de dommages.

Alors que l’on peut penser à une accalmie après cette nuit très agitée, il n’en est rien. Le vent, qui souffle sud-sud-ouest, redouble d’intensité le matin.

D’après les plus anciens, cette tempête est due à un orage de mer. En Bretagne, l’on dit qu’après un orage de mer, l’on peut s’attendre à quarante jours de mauvais temps. Cela s’est encore vérifié récemment.

Ces mêmes anciens ne se souviennent pas d’avoir vécu un orage si violent depuis longtemps !

Dans les ports, les bateaux sont restés à quai. À Brest, certains ont pu s’abriter dans les baies et les anses.

Malheureusement, lorsque la tempête a éclaté, certains bateaux, en mer, n’ont pas eu la chance de trouver un abri.

Le Saint-Jean englouti

Bref historique du Saint-Jean

Le Saint-Jean est un navire à vapeur en fer à hélice, construit au Havre en 1881. Il a une puissance de 400 chevaux et peut contenir jusqu’à 571 tonneaux.

Il appartient à la Société Naval de l’Ouest.

Le navire est armé pour la première fois le 18 avril 1890. Par la suite, il est armé et désarmé tous les ans.

Son dernier armement date du 7 septembre 1898 et désarmé l’année suivante. Il a alors pour capitaine Mr. GUILLOU.

Matricule du Saint-Jean avec les différentes périodes d'armements

Matricule du Saint-Jean- AD76- 6Psup01_03

Les derniers instants du Saint-Jean

Au soir du lundi 25 décembre 1899, le Saint-Jean quitte le port d’Anvers. Il est chargé de 561 tonneaux de diverses marchandises (tabacs, sucre, café…), à destination de Lisbonne.
François-Marie GUILLOU, trente-quatre ans, commande le navire.

Photo du Saint-Jean dans un port

Le Saint-Jean-© Radio France

Le capitaine a sous ses ordres dix-sept hommes de dix à quarante-deux ans :

Victor CHAPPE, vingt-cinq ans, capitaine en secondPaul KEROULLE, seize ans, mousseFrançois MARZIN, dix-sept ans, novice
René CLECH, quarante-deux ans, chauffeurJean-Mathurin LE BRAS, vingt-cinq ans, matelotAlain MAT, dix ans, mousse
Jules DENNOU, trente-cinq ans, chef mécanicienAlexis LE COURTOIS, trente ans, matelotJacques NICOL, trente-cinq ans, mécanicien en second
François Henri Joseph FRIANT, trente-quatre ans, mécanicien en secondMr. LE DIAZ, trente-deux ans, mécanicienFrançois RIVOAL, vingt-six ans, cuisinier
Jean-François GUILLEMOT, trente-trois ans, chauffeurFrançois LE MOULLEC, vingt-huit ans, matelotFrançois SQUERIN, dix-huit ans, matelot
Louis KEROULLE, dix-neuf ans, matelotJean-Marie LEVENT, quarante ans, lieutenant
Membres d’équipage

Le vendredi 29 décembre, le Saint-Jean se trouve à 120 miles de Belle-Île en mer. Le vent, qui souffle depuis la veille, déchaine les flots.


Il est six heures du matin. La mer frappe le navire de plein fouet, démontant les compas et démolissant les embarcations. Le capitaine, François GUILLOU, présent sur le pont, se fait renverser et se blesse. Il se déboite le genou et s’enfonce trois côtes.


François ne peut plus assurer le commandement du Saint-Jean. Il passe alors le flambeau au capitaine en second, Victor CHAPPE.


François demande à Victor d’aller en relâche à Belle-Île et de trouver un pilote pour se rendre jusqu’à Saint-Nazaire et y faire réparer le bateau.

Sans compas et en pleine tempête, le Saint-Jean ne peut s’orienter correctement. Le lendemain, à quatre heures du matin, le navire vient frapper une roche des Fourches, au large du Guilvinec, et se brise. L’eau s’y engouffre rapidement. Légèrement emporté par la houle, le Saint-Jean vient couler auprès d’un autre amas rocheux, nommé Kammouk.

L’un des hommes d’équipages, Jean-François GUILLEMOT, se trouve sur le pont. Une vague l’emporte sans que personne ne puisse lui venir en aide.

Carte de l'Etat-Major montrant le lieu du naufrage du Saint-Jean

Zone du naufrage du Saint-Jean- Géoportail- ©IGN

À bord, les hommes d’équipage tentent de rejoindre le haut de la mâture, seul élément du navire qui reste hors de l’eau.

Alors qu’il sort de sa cabine, le mécanicien en second, Jacques NICOL, se fait prendre entre le mât de charge et le bord du navire. Bien que gravement blessé, il essaye de rejoindre ses camarades sur la mâture. Malheureusement, il chute et se brise la colonne vertébrale. “Je meurs”, sont ses derniers mots.

Le capitaine, François GUILLOU, se noie dans sa cabine, dans laquelle il se trouve depuis sa blessure.

Par chance, quelques marins arrivent à se placer à bord d’une embarcation, la dernière en place.

Le sauvetage

Ce n’est seulement qu’à huit heures trente que le gardien du sémaphore de Lesconil aperçoit le navire et son équipage sur les mâts. Quinze minutes plus tard, le canot de sauvetage est en mer. Malheureusement, avec un vent de face et la marée, il ne peut avancer. Voyant toujours les hommes, vivant, sur le mât, le guetteur du sémaphore informe la station de Kérity-Penmarc’h.

Dans l’attente des secours, les survivants s’accrochent tant bien que mal au mât. Ils luttent contre les vagues, la pluie et le froid. Les naufragés se retrouvent presque nus, leurs vêtements ayant été arrachés par la force des éléments.

Voyant cela, et les malheureux qui étaient cramponnés dans le mât, risquant d’être enlevés à chaque grosse lame qui passait, le guetteur du sémaphore télégraphia à la station de Kérity-Penmarc’h dont le canot avait pour venir plein vent arrière et qui arriva sur les lieux du sinistre en quelques instants. Il fut assez heureux pour pouvoir sauver les hommes qui restaient à bord.

Extrait des Annales du sauvetage maritime- 1er janvier 1900- Gallica- ©BnF

Au total, le canot de sauvetage, Comte et Comtesse Foucher de Saint-Faron, ramène dix hommes sains et sauf, ainsi que le corps de Jacques NICOL. Afin de vérifier qu’il n’y a plus de naufragés, le canot fait le tour du vapeur. Ne voyant plus personne, il rentre au Guilvinec, où l’on donne les premiers soins aux survivants.

Le naufrage du Saint-Jean : navire en pleine tempête près d'un amas rocheux. Image générée par l'IA.

Naufrage d’un navire à vapeur- Image générée par IA

Après le sauvetage, six hommes ont disparus : le capitaine, François-Marie GUILLOU ; le capitaine en second, Victor CHAPPE ; le chef mécanicien, Jules DENNOU ; le chauffeur, Jean-François GUILLEMOT ; le lieutenant, Jean-Marie LEVENT et le mousse, Paul KEROULLE.

La découverte des corps

Jacques NICOL

Jacques NICOL a vu le jour à Taulé le 21 avril 1864. Il était le fils de Jean-Marie et Marie Perrine GUEGUEN.
Le 17 juin 1896, à Henvic, Jacques épousa Marguerite MESCAM. Ensemble, ils ont eu une fille, Anne-Marie, née en 1898.
À sa mort, Jacques laisse ainsi une épouse et une fillette de seize mois.


Peu à peu, la mer restitue les corps des disparus. Il faut parfois se fier aux objets personnels pour établir l’identité de certains.

Quatre membres d’équipage étaient de la dernière embarcation présente à bord. Malheureusement, cette barque fut impuissante face à la force des flots.
Le capitaine, quant à lui, n’a pas réussi à sortir de sa cabine et a sombré avec son navire.

Paul Yves Marie KEROULLE

Le jour même du naufrage, deux jeunes marins pêcheurs, Pierre-Marie LE CORRE, vingt-trois ans et Jacques TOULLEC, vingt-et-un ans, découvrent le cadavre d’un jeune homme.

Celui-ci se trouve accroché à l’un des bancs du canot de sauvetage, non loin de la tourelle Le Tarot (ou Taro). La petite embarcation, jaune, est complètement détruite à l’arrière.

Carte localisant le lieu du naufrage et la tourelle le Taro.

Le corps est celui d’un jeune homme entre dix-huit et vingt ans. Il est blond, imberbe, assez grand et de forte corpulence. La victime porte deux gilets de laine bleue, une chemise en coton flanelle rayée bleue, un pantalon en toile bleu, un caleçon rouge en mauvais état, deux paires de bas en laine bleue et rouge. Il a également sur lui un porte-monnaie en cuir noir à trois ouvertures contenant deux pièces de 2 centimes belges.

Afin que son identité lui soit rendue, les marins déposent le corps du jeune marin, ainsi que ses vêtements à la mairie de Bénodet, commune la plus proche du lieu de la découverte.

Le jour même, des proches reconnaissent le corps du jeune mousse, Paul KEROULLE.

Paul Yves Marie a vu le jour à Carantec le 2 juin 1883. Il était le fils de Louis et Gabrielle GUEZENNEC.
Il avait seize ans lorsqu’il a embarqué sur le Saint-Jean, avec son frère, Louis-Marie, de trois ans son ainé.

Jean-François GUILLEMOT

Le 20 janvier 1900, le cadavre de Jean-François GUILLEMOT est découvert près de Plobannalec. Néanmoins, rien ne permet de l’identifier et l’inhumation se fait sans que le maire ne dresse d’acte de décès. 

Il faut attendre presque un an, le 9 novembre 1900, pour qu’un jugement fixe la date de sa mort. Celui-ci est transcrit sur les registres d’Étables-sur-Mer, dans les Côtes-d’Armor.

Extrait des minutes du Greffe du tribunal de première instance de Quimper.
Le Procureur de la République a l’honneur d’exposer que le 30 décembre 1899, vers 4 heures du matin, le vapeur Saint-Jean se trouvait à environ deux milles dans le sud 1/4 sud-est du Guilvinec par mer très grosse lorsque tout à coup on ressentit un choc. Le chauffeur Guillemot qui se trouvait sur le pont fut enlevé par une lame et disparut sans que l’on put lui porter secours. Son corps fut découvert le 20 janvier 1900 sur le littoral de la commune de Plobannalec et inhumé sans qu’il ait été dressé d’acte de décès.

Jean-François est venu au monde le 30 novembre 1866 à Saint-Clet. Il était le fils de Jean-François et Perrine LE VEY.

Le 15 février 1893, il épousa Anne PERRIN, à Étables-sur-Mer. Ensemble, ils ont eu trois enfants : Anne-Marie (N-1893) ; Jeanne-Françoise (N-1895) et Jean-René (N & D-1899).
Jean-François laisse ainsi une épouse et deux enfants de quatre et six ans.

Jules Auguste DONNOU

Deux jours plus tard, la dépouille de Jules Auguste DENNOU, flottant en mer, est découverte par Pierre LE MARC, marin de Loctudy.

Ce sont ses vêtements qui ont permis de l’identifier.
Lors du naufrage, Jules portait un veston gris, un tricot bleu, une chemise coton à raies blanches et bleues, une flanelle confectionnée et une cordeline bleue avec deux pompons. Dans la poche de son veston, il y a également un mouchoir blanc marqué d’un D au fil rouge.

C’est l’épouse de Jules, Jeanne Adrienne GŒURY qui reconnait sa tenue et permet ainsi son identification.

Jules Auguste a vu le jour à Lambézellec (quartier de Brest), le 24 février 1874. Il était le fils d’Hippolyte Ernest et de Caroline SIGNOL.
Il épousa Jeanne Adrienne le 31 juillet 1893. Ensemble, ils ont eu trois enfants :

  • Jeanne Caroline (N-1895) ;
  • Jules Auguste (N-1897) ;
  • Marcelle Anna Thérèse (N-1899).

Jules laisse donc une épouse et trois enfants de cinq mois à quatre ans.

Victor Emile Edouard Désiré CHAPPE

Le 22 janvier 1900, vers trois heures de l’après-midi, Corentin LE GARREC, marin pêcheur de trente-cinq ans, se trouve au large de l’île aux Moutons (archipel des Glénan). En mer, il fait la découverte d’un corps.

Description du cadavre (à lire en fonction de votre sensibilité)

Corentin GARREC ramène la victime de la tempête à bord de son navire.
Il découvre un homme dont le visage est complètement dépourvu de chair, auquel il manque également les mains et les pieds.
En mer depuis bientôt un mois, son corps est dans un état de décomposition avancé.
À six heures du soir, il rentre au quai de Concarneau. Le lendemain matin, l’officier de l’état civil rédige l’acte de décès d’un cadavre inconnu.

L’an mil neuf cents, le vingt-trois janvier à dix heures du matin, acte de décès d’un inconnu trouvé en mer au large de l’île aux moutons (archipel Glénan), hier à trois heures du soir et amené au quai de cette ville trois heures plus tard par le nommé Garrec Corentin, marin, âgé de quarante-huit ans, domicilié à Concarnenau, patron du bateau “Anna Maria”, mil cinq cent cinquante-deux de ce port, taille du cadavre : un mètre soixante-dix centimètres environ, dentition très bonne, le visage entièrement dépourvues de chaire. Chemise en laine rouge, jersey bleu marine à grosses côtes, une ceinture en cuir fauve de trois centimètres et demie de large, boucle en laiton, paraissant avoir de trente à trente-cinq ans. Fait par nous, Samuel Billette de Villeroche, adjoint délégué pour remplir les fonctions d’officier de l’état civil de la ville de Concarneau, arrondissement de Quimper (Finistère), en présence de Guérand Joseph, quarante-deux ans, commissaire de police et dudit Garrec, après lecture Guérand seul a signé avec nous, l’autre ne sachant le faire.

Archives Départementales du Finistère- Concarneau- Décès 1900- 3 E 53/54/4

Dans l’attente d’une identification, le corps est inhumé. Il se trouve dans la fosse N°7, carré A.

Le 14 février suivant, Gustave BONDUELLE, adjoint, officier de l’état civil, rédige un nouvel acte de décès, avec le nom du cadavre.

D’après Marie Joseph Auguste DASSAUD, architecte à Paris, il s’agit de Victor Émile Édouard Désiré CHAPPE, son beau-frère.

Pour ce faire, Auguste s’est rendu au commissariat pour reconnaitre le corps, en présence d’un autre membre de la famille.

Après la reconnaissance, la famille demande l’exhumation du corps. Il est ensuite conduit au cimetière de Passy pour être inhumé auprès de son père, le 16 mars 1900.

Victor a vu le jour dans le 16ᵉ arrondissement de Paris le 29 juillet 1874. Il était le fils de Victor Charles et de Marie-Louise Amélie COULANE. Il avait vingt-cinq ans.

François-Marie GUILLOU

25 janvier 1900. Voilà bientôt un mois que le naufrage a eu lieu. La dépouille de François-Marie GUILLOU vient tout juste de refaire surface. Jean SALOMON, quarante-deux ans et Louis BELOU, trente-deux ans, tous deux marins pêcheurs de Névez, découvrent le corps à huit heures du matin.

Le jour même, le maire de Névez, Jean-Marie TONAL, dresse l’acte de décès.

[…] lesquels nous ont déclaré que ce jour à huit heures du matin, ils ont recueilli en mer le cadavre de François-Marie Guillou, capitaine au long cours, âgé de trente-cinq ans, né à Plounez (Côtes du Nord), époux de Elisa Olive Tanguy, fils de François Guillou et de Marie Richard, décédé en mer le trente décembre dernier dans le naufrage du vapeur Saint-Jean. 

François-Marie est venu au monde le 1ᵉʳ mars 1864, à Plunez (Côtes-d’Armor). Il était le fils de François et Marie RICHARD.

Le 3 juillet 1895, à Ploubazlanec, François épousa Elisa Olive Marie TANGUY. Le père de cette dernière, Roland, est également mort en mer.

Ensemble, ils ont une fille, Germaine Marie, née en 1897. Lors de cette naissance, François est absent.

Lors de sa disparition, François laisse donc une épouse et une petite fille de deux ans.

Jean-Marie LEVENT

Le dernier disparu, Jean-Marie LEVENT, n’a jamais été retrouvé. Il faut attendre un jugement du tribunal civil de Saint-Malo, en date du 26 septembre 1901, pour que son décès soit déclaré.

Par jugement en date du vingt-six septembre mil neuf cent un, le tribunal civil de première instance de l’arrondissement de Saint-Malo a déclaré constant comme étant survenu en mer le 30 décembre 1899 le décès de Levent Jean-Marie […]

Jean-Marie a vu le jour le 25 novembre 1860 à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine). Il était le fils de François Pierre-Marie et de Mélanie Victoire Louise LEFFRAY.
Le 25 septembre 1896, il épousa à Pleurtuit Joséphine Louise BRARD.

Lorsque Jean-Marie embarque sur le Saint-Jean, Joséphine est enceinte de cinq mois. Il ne connaitra jamais son unique enfant, une fille, prénommée Jeanne Marie Augustine Joséphine, née le 10 avril 1900.

Les sauveteurs

Je ne peux conclure cet article sans parler des sauveteurs qui, en pleine tempête, sans aucune hésitation et au péril de leur vie, se sont lancés au secours des naufragés du Saint-Jean.
La Société centrale de sauvetage des naufragés les a récompensés de leur courage en leur décernant médailles et diplômes :

  • Joseph JEGOU, patron du canot de sauvetage Comte et Comtesse Foucher de Saint-Faron, reçoit la médaille d’argent 1ʳᵉ classe ainsi que le prix du vice-amiral MÉQUET Pour l’ensemble de ses sauvetages et pour avoir secouru cent dix-neuf personne, il reçoit en 1908 la Légion d’Honneur ;
  • Jean LOUSSOUARN, sous patron, ainsi que Sébastien BRIEC, François GOURLAHOUEN et Vincent GOULIQUER, tous canotiers, reçoivent le médaille d’argent 2ᵉ classe ;
  • Noël STEPHAN, Eugène LE PAPE, René CANEVET, canotiers, reçoivent quant à eux, la médaille de bronze ;
  • Paul PORS, Paul FONTAINE, Alain KERLOCH, Corentin COÏC et Joseph STEPHAN, eux aussi canotiers, reçoivent un diplôme d’honneur.

La Société Navale de L’Ouest, également reconnaissante envers les sauveteurs, verse une somme de 250 Fr. à la station de Kérity-Penmarc’h.

Liste des récompenses pour le sauvetage du Saint-Jean

Extrait du tome 35 des Annales du Sauvetage Maritime– Janvier 1900- Gallica- ©BnF

Le jour du sauvetage, ils ramènent sains et sauf dix hommes du Saint-Jean : René CLECH ; François FRIANT ; Louis KEROULLE ; Jean-Mathurin LE BRAS ; Alexis LE COURTOIS ; Mr.LE DIAZ ; François LE MOULLEC ; François MARZIN ; Alain LE MAT ; François RIVOAL et François SQUERIN.

Chasseurs d’épaves

En 2022, Benjamin PEPY et Jean ROULLOT effectuent une plongée archéologique sur l’épave du Saint-Jean (qui a bien coulé le 30 décembre et non le 31). Ils y découvrent le grand siflet à vapeur, une cloche, les hublots et du mobilier.

Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à écouter le podcast de Jérôme LEBRETON sur France Bleu.

Le Saint-Jean- Dessin généré par l’IA suivant l’image du navire

4 Comments

  1. Article très bien documenté. Il est intéressant d’avoir les informations sur la restitution des corps par la mer et comment les décès sont transcrits dans les registres d’etat-civil.

  2. Ton article vient démentir la seconde strophe du poème de Victor Hugo :

    Combien de patrons morts avec leurs équipages !
    L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages
    Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots !
    Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée.
    Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée ;
    L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots !

    Très intéressant et bien documenté. Merci Noëline !

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