Dans ma lignée maternelle, il y a un grand nombre de meuniers et je n’ai pas fini d’en découvrir ! Dans cet article, je vous présente une famille de meuniers, en ascendance, sur cinq générations. Les deux premiers meuniers sont des collatéraux, les trois suivants sont mes Sosa.

Points de repères

Une famille de meuniers- Carte localisant les différents moulins

Géoservices ©IGN France

Une famille de meuniers- Arbre généalogique récapitulatif

Arbre récapitulatif

Jean-Pierre Marie JONCOUR

Jean-Pierre Marie voit le jour le vendredi 24 août 1883, au Moulin du Ster, à Plounéour-Ménez. Il est le fils d’Yves, meunier, de vingt-sept ans, et de Jeanne CRIMINEC, vingt-quatre ans. Il est l’aîné d’une famille de quatre enfants.

Une famille de meuniers- Carte de l'Etat Major situant le Moulin du Ster

Moulin du Ster- Carte de l’Etat Major- Géoportail- © IGN

Le mardi 23 février 1897, Yves JONCOUR décède, à l’âge de quarante ans, au Moulin du Ster. Le jeune Jean-Pierre a treize ans et demi.

Jean-Pierre passe toute son enfance dans le moulin qui l’a vu naître. Il y reste jusqu’en 1907.
Cette année-là, le samedi 19 octobre 1907, à Pleyber-Christ, il épouse Anne-Marie BIZIEN. Elle a dix-neuf ans et tout comme lui, elle est meunière.

Après leur union, Jean-Pierre va s’installer chez son épouse, au Moulin du Pont à Pleyber-Christ.

Jean-Pierre est meunier/ boulanger. Il s’occupe donc de moudre le blé pour en faire de la farine, puis la transformer en pain. Il loue également son moulin et son four à sa clientèle. Très important pour la population, le moulin est tout aussi dangereux. Le frottement de la pierre et de la poussière de blé peut causer des incendies.

Conscient des risques, Jean-Pierre fait assurer son moulin le 8 mai 1908. Ainsi, le Moulin du Pont et tout ce qu’y se trouve, est protégé.

Trois mois plus tard, le 12 août, Jean-Pierre et Anne-Marie deviennent les parents d’un petit garçon prénommé Jean-Yves Marie. Il est leur unique enfant.

Le dimanche 31 janvier 1926, à vingt heures, Jean-Pierre s’éteint chez lui, au Moulin du Pont. Il a quarante-deux ans. Il laisse derrière lui une femme et un fils de dix-sept ans.

Yves JONCOUR

Yves voit le jour le dimanche 27 juillet 1856, au Penher, à deux pas du Moulin du Ster. Il est le fils de René, trente-huit ans, et Catherine JACQ, trente-cinq ans. Yves est le septième et dernier enfant de la famille.

Une famille de meuniers- Cadastre Napoléonien- Localisation du Penher et du Moulin de Ster

Le Penher et le Moulin du Ster- Cadastre Napoléonien- AD29- 3 P 203/1/3

Le petit Yves n’a que trois mois lorsque son père, René, décède.

Le 1ᵉʳ août 1861, le recensement de l’année est clos. Yves a quitté Penher et vit désormais au Moulin du Ster avec sa mère, ses frères et sœurs et deux domestiques.

Le dimanche 26 novembre 1882, à Plounéour-Ménez, Yves épouse Jeanne Jacquette CRIMINEC. Cultivatrice de vingt-trois ans, elle est native de Pleyber-Christ.

Les années suivantes, trois autres enfants voient le jour au Moulin du Ster :

  • François-Marie, le 15 mars 1885 ;
  • Jean-Yvon Marie, le 5 mars 1887 ;
  • Anne-Yvonne, le 25 mars 1889.

Le 24 mai 1890, le deuil frappe la famille. Ce jour-là, la petite Anne-Yvonne, âgée de quatorze mois, décède.

Après ce décès, le couple n’aura pas d’autre enfant.

Yves, son épouse, Jeanne, et leurs enfants, vivent au Moulin du Ster. Entre 1891 et 1896, Guillaume, le père de Jeanne, vit avec eux, ainsi que deux domestiques.
Le mardi 23 février 1897, Yves décède chez lui, au Moulin de Ster. Il a quarante ans. Il laisse une épouse et trois enfants de douze à dix ans.

René JONCOUR (Sosa 96)

René naît le vendredi 31 juillet 1818, au Moulin Allan, à 1km du Ster. Il est le fils de Jacques, meunier de trente-trois ans et de Catherine KERDILES, ménagère de vingt-sept ans. Il est le quatrième enfant d’une fratrie de six.

Entre 1824 et 1838, la famille quitte le Moulin Allan et s’installe au Moulin du Ster.
Le jeune René n’a pas encore vingt ans lorsque son père, Jacques, meurt. Ce dernier décède au Moulin du Ster le 1ᵉʳ mai 1838, à l’âge de cinquante-trois ans.

Moins de trois ans après, René se marie. Le 11 février 1841, il épouse Catherine JACQ, ménagère de dix-neuf ans. Lors de son mariage, René vit toujours au Moulin du Ster.

L’année suivante, le 13 septembre, Catherine met au monde un petit garçon, Pierre (Sosa 48). L’enfant voit le jour dans le moulin familial.

Après la naissance de Pierre, René et Catherine quittent le Ster pour s’installer au Penher, à seulement 300 m du Moulin. C’est ici que naissent deux de leurs enfants : Marie-Catherine, le 23 mars 1845 et Marie-Anne, le 24 octobre 1847.

En 1849, René et son épouse sont de retour au Moulin de Ster. Cette année-là, un petit François-Marie (Sosa 52), vient agrandir la famille. Il voit le jour le 4 novembre.

Lors du recensement de 1851, la famille est de nouveau présente au Penher. C’est ici que naissent les trois derniers enfants :

  • Françoise, le 11 août 1852 ;
  • Renée Marie-Anne, le 24 juillet 1854 ;
  • Yves, le 27 juillet 1856.

Le bonheur familial est de courte durée. Trois mois à peine après cette naissance, le mercredi 8 novembre, René meurt. Il n’a que trente-huit ans. Il laisse une épouse et sept enfants âgés de quatorze ans à trois mois.

Après son décès, Catherine revient au Moulin du Ster avec ses enfants.

Jacques JONCOUR (Sosa 192)

Jacques vient au monde le dimanche 2 janvier 1785, au Moulin de Traondon, à Pleyber-Christ. Il est le fils aîné de René et Jeanne PAUGAM.

Extrait Carte de Cassini- Gallica- ©BnF

Il passe son enfance dans le même moulin, avec ses parents et ses frères et sœurs. Devenu adulte, il quitte Traondon et vient travailler au Moulin Allan, à Plounéour-Menez.

C’est dans ce moulin qu’il rencontre sa future épouse, Catherine KERDILES. Ils se marient le lundi 21 novembre 1808.

Le 15 décembre 1809, Catherine donne naissance à son premier enfant. Il s’agit d’une petite fille, prénommée Jeanne.

Après Jeanne, la famille s’agrandit avec la naissance de trois enfants :

  • Anne, le 1ᵉʳ janvier 1814 ;
  • Marie-Jeanne, le 25 octobre 1815 ;
  • René, le 31 juillet 1818.

À la fin de cette année 1818, le père de Jacques, René, décède dans son moulin de Traondon, à Pleyber-Christ.

Le 29 avril 1823, le petit Jean-Hervé vient agrandir la famille.

L’année suivante, le 30 juin, Jacques et sa femme perdent leur fille, Marie-Jeanne. La fillette, qui n’a pas encore neuf ans, meurt chez ses parents, au Moulin Allan. Le lendemain, Jacques se rend à la mairie pour déclarer son décès.

Le 13 janvier 1828, à Plounéour-Ménez, Jacques et Catherine assistent au mariage de Jeanne, leur fille aînée. Elle épouse François MALLEGOL, aide-meunier, au Moulin-Neuf, à Pleyber-Christ.

Après ce mariage, la famille connaît des moments de joie et de deuil.

Le 11 octobre 1832, Jacques et Catherine deviennent parents une dernière fois avec la naissance de Marie-Anne.

Deux mois plus tard, leur gendre, François MALLEGOL, décède, à l’âge de vingt-six ans.

Jeanne PAUGAM, la mère de Jacques, décède le 10 juin 1836.

L’année suivante, le 19 octobre 1837, Jacques et Catherine assistent au second mariage de leur fille, Jeanne. Elle épouse Jacques TOURNEUR, meunier lui aussi, de vingt ans son aîné.

Sept mois plus tard, le 1ᵉʳ mai 1838, Jacques meurt au Moulin du Ster. Il a cinquante-trois ans et laisse une épouse et trois enfants mineurs.

René JONCOUR (Sosa 384)

René voit le jour le mardi 20 mai 1760, au Moulin de Pont ar Bloch, à Pleyber-Christ. Le nouveau-né est baptisé le lendemain. Il est le fils de François et Jeanne LOUZAOUIS. Il est le troisième enfant d’une fratrie de quatre.

Moulin de Pont ar Bloch- Carte de Cassini- Gallica- ©BnF

Le jeune René semble vivre dans le même moulin durant son enfance.

Le 25 juillet 1780, François, le père de René, décède.

René n’a pas encore vingt-trois ans, lorsqu’il épouse Jeanne PAUGAM, le mardi 18 février 1783.

À son mariage, René est mineur. Sans le consentement de son défunt père, il est autorisé par la justice à se marier. À cette époque, en Bretagne, la majorité est de vingt-cinq ans. Un mineur ne peut se marier sans l’autorisation de son père.

Jeanne, quant à elle, vient de fêter ses quatorze ans. Elle épouse René avec le consentement de ses parents.

Après leur mariage, René et Jeanne vivent au Moulin de Traondon, toujours à Pleyber-Christ.

Le 2 janvier 1785, Jeanne donne naissance à son premier enfant, un garçon, prénommé Jacques.

Entre 1786 et 1806, René et Jeanne deviennent parents de neuf autres enfants.

Le 21 novembre 1808, ils assistent au mariage de leur fils ainé, Jacques, avec Chatherine KERDILES.

Moins de trois mois plus tard, le 6 février 1809, René et Jeanne sont présents au mariage de leur troisième enfant, Barbe, avec Yves LOCHOU, maréchal ferrant.

Vingt jours après cette union, Jeanne donne naissance à son onzième enfant. Il s’agit d’un petit garçon, prénommé Yves.

Le 19 mars 1812, un nouvel enfant vient au monde au Moulin du Traondon. René et Jeanne nomment ce douzième enfant comme leur fils aîné, Jacques.

Tout comme ses descendants meuniers, René décède dans son moulin le mardi 10 novembre 1818. Il a cinquante-huit ans et laisse derrière lui une épouse et huit enfants mineurs.


Voilà tout pour cette famille de meuniers, pour laquelle il y a encore beaucoup à dire.

Article écrit dans le cadre du challenge Upro-G

4 Comments

  1. Merci Noëline pour ce bel article qui me touche particulièrement, moi qui est grandit dans un village appelé « le moulin de Violaye » dans une ferme entourée de deux moulins. Ils n’étaient plus en activité depuis longtemps mais grâce à toi, j’ai pu découvrir la vie de ces meuniers qu’on connus mes aïeux. Bravo pour ce travail.

  2. Belle rétrospective de certains des meuniers que tu as trouvés ! Peut-être qu’en cherchant dans les archives de cette corporation, tu en saurais davantage sur eux ? J’ai aussi quelques meuniers dans ma famille… Et bizarrement, c’était le métier que je voulais faire quand j’étais petit! Bravo, bel article!

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